Un début de compostage réussi...
Par Lombriculteur Maitre-Composteur le vendredi, juillet 6 2012, 12:22 - Tous au compost ! - Lien permanent
Trop souvent, lorsque je rencontre des gens qui pratiquent le compostage, j'entends dire qu'ils ne savent pas que le compost doit chauffer (dans le cadre d'un compostage thermophile), et s'il chauffe... de combien.
Or, la surveillance de son compost passe aussi en grande partie par l'observation de l'évolution des températures.
Combien de praticiens possèdent-ils le bon thermomètre ? Peu, il faut bien l'avouer. Et il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Donc, pour sortir de cette ornière, et de cette méconaissance, il est nécessaire d'acquérir pour quelques euros un thermomètre à compost, de 40 cm de sonde, de manière à pouvoir inspecter tranquillement les différents horizons du compost.
Gérer son compost en étudiant les problèmes quand ils arrivent, c'est un peu comme rouler en regardant le rétroviseur. Ce n'est pas très efficace, on perd du temps et on risque de se confronter sans cesse aux inconvénients sans en avoir peut-être les avantages. Pour cela, la surveillance de la température (et de l'aération ainsi que de l'humidité) est un bon moyen de connaitre la vie de son compost sans tout remuer.
Une fois positionné en milieu de tas, et dès la constitution de ce tas, le thermomètre doit donner une température que l'on relève une fois par jour, pendant trois mois. Pourquoi 3 mois ? Parce que les phases thermophile (avec élévation de température) et mésophile (température aux alentours de 40°C) interviennent dans les 6 premières semaines, et que la troisième phase d'affinage débute également pendant ce laps de temps.
Dans la littérature, on indique souvent le fonctionnement en parlant d'une phase de chauffe, sans beaucoup de précisions. Dans de plus rares cas, on parle de plusieurs phases de remontée de température, ce qui est déjà plus sérieux. Nous observerons ici le déroulement et l'apparition des phases pour un compost fait de déchets de cuisine, de tailles de haies vives et de toilettes sèches :
Une première phase thermophile au bout de quelques jours, une chute de température, un retournement, et une remontée en température. Idem, un deuxième retournement, une remontée plus lente vers 40°C, c'est la phase mésophile qui débute.
Ainsi, en surveillant la température, on peut savoir quand aérer et retourner pour déclencher une reprise de chaleur.
Gérer son compost en étudiant les problèmes quand ils arrivent, c'est un peu comme rouler en regardant le rétroviseur. Ce n'est pas très efficace, on perd du temps et on risque de se confronter sans cesse aux inconvénients sans en avoir peut-être les avantages. Pour cela, la surveillance de la température (et de l'aération ainsi que de l'humidité) est un bon moyen de connaitre la vie de son compost sans tout remuer.
Une fois positionné en milieu de tas, et dès la constitution de ce tas, le thermomètre doit donner une température que l'on relève une fois par jour, pendant trois mois. Pourquoi 3 mois ? Parce que les phases thermophile (avec élévation de température) et mésophile (température aux alentours de 40°C) interviennent dans les 6 premières semaines, et que la troisième phase d'affinage débute également pendant ce laps de temps.
Dans la littérature, on indique souvent le fonctionnement en parlant d'une phase de chauffe, sans beaucoup de précisions. Dans de plus rares cas, on parle de plusieurs phases de remontée de température, ce qui est déjà plus sérieux. Nous observerons ici le déroulement et l'apparition des phases pour un compost fait de déchets de cuisine, de tailles de haies vives et de toilettes sèches :
Une première phase thermophile au bout de quelques jours, une chute de température, un retournement, et une remontée en température. Idem, un deuxième retournement, une remontée plus lente vers 40°C, c'est la phase mésophile qui débute.
Ainsi, en surveillant la température, on peut savoir quand aérer et retourner pour déclencher une reprise de chaleur.
Commentaires
Bonjour,
En cherchant des renseignements sur les silos à compost je tombe sur votre site. J'habite dans un immeuble collectif et nous avons chacun une parcelle de terrain, j'en ai personnellement deux, un pour les fleurs et la détente, l'autre pour le potager car une personne ne le faisait pas.
Certains voisins n'entretiennent pas leur parcelles, je nettois donc et j'arrache beaucoup de mauvaises herbes qui finissent sur un gros tas dans un coin. Je m'occupe également des espaces verts alentours pour que tout reste plus ou moins propre. Je n'ai pas de véhicule pour aller jusqu'à la déchetterie et les voisins qui sont jeunes ne font pas le jardin et les anciens ne peuvent plus le faire.
Ces jardins ont une épée de Damocles au-dessus de la tête, le propriétaire souhaiterait tout arraché et mettre des garages à la place, cela rapporterait de l'argent. C'est pour cela aussi que je travaille beaucoup en plus de mon travail dans le jardin mais je ne peux pas tout faire. J'aimerais alléger un peu ma tâche avec le compostage et apporter de l'ammendement au sol.
J'aimerais donc acquerir un ou deux silos à compost. Un pour les mauvaises herbes et l'autre pour les déchets de nourriture et de jardin. Le potager n'est pas attenant à l'autre jardin.
J'ai acheté un livre où l'on parle d'un compost "chaud" pour les mauvaises herbes, il faut garnir l'intérieur du silo avec du film bulles et le couvrir de paille.
J'aimerais savoir quel type de silo en bois, en plastique? chaud ou froid?
Que me conseillez-vous, merci
Bonjour Sylvie
Veuillez m'excuser pour le retard important pris pour vous répondre, j'ai été particulièrement occupé ce mois ci, avec la création de l'entreprise (voir billet récent à ce sujet), et nombre de salons à assurer.
Plusieurs interrogations dans votre message, et c'ets intéressant. D'abord, vous savez que vous pouvez composter les "mauvaises herbes" et c'est déjà une donnée importante. Par contre, vous n'avez nul besoin de séparer le compostage des mauvaises herbes de celui des autres. il vous suffit de veiller à ce que les mauvaises herbes soient arrachées avant leur montée en graine. Si malgré tout vous aviez des montées en graines, coupez simplement les têtes et conservez les tiges pour les mettre au compost.
Pour préparer les mauvaises herbes au compostage, deux solutions : soit vous les laissez sécher pendant plusieurs jours, afin que la matière perde sa capacité à repousser (elle se transforme en matière plutôt carbonée) ; soit au contraire, vous les laissez macérer plusieurs jours dans l'eau d'un petit tonneau (attention aux odeurs de macération...).
Quelque soit le traitement, enfouissez les après ce traitement au coeur d'un compost que vous aurez pris soin de bien préparer pour qu'il monte rapidement en température (au dessus de 60°C). Un mélange équilibré de matières vertes et de matières brunes (azotées et carbonées) bien humidifié mais pas détrempé, régulièrement aéré dans les premières semaines devrait vous donner la situation propice au compostage des mauvaises herbes.
Conservez toujours une couche de matière carbonée sur le dessus pour stopper l'entrée des mouches et bloquer les éventuelles odeurs. Cette matière peut être une tonte séchée, du broyat, de la paille activée.
Pour ce qui concerne le contenant, bois ou plastique sans importance réelle.
Pour ce qui est de la technique dont vous me parlez, je ne la connais pas personnellement. Cependant, si l'on réfléchit à la manière dont fonctionne un compost, il est nécessaire d'apporter de l'humidité, de l'air pour que cela fonctionne en aérobie. Si vous empêchez l'air d'entrer grâce à votre film à bulles, vous risquez de vous trouver sur un autre mode de décomposition, par putréfaction. Ce qui ne donnera ni les mêmes résultats, ni les mêmes "désagréments".
Pour parfaire le tout, vous obtiendrez un compost plus rapidement et plus fin si vous introduisez une bonne charge de vers Eisenia dans votre compost une fois le tas descendu en dessous des 30°C (mesurez grâce à un thermomètre à compost avec sonde).
En tous cas, je vous félicite pour votre résolution et votre ténacité à lutter contre les projets fonciers de vos propriétaires.