Le blog de Terre de Lombric

La vie du site Terre de Lombric, les activités, les événements, l'actualité compostage

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mardi, février 7 2012

Remise en marche d'un lombricomposteur d'appartement

Pour les besoins du salon Edenia, le lombricomposteur d'appartement "la Fabrique à vers" va être remis en fonctionnement...

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jeudi, février 2 2012

Terre de Lombric au salon Edenia

Le salon Edenia, une occasion en or pour Terre de Lombric de montrer son implication dans l'utilisation d'amendements naturels et de fertilisants liquides à base de lombricompost. Parce que les plantes sont ce que le sol leur donne...

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Et si on vendait ?

Les galères d'un business plan bien trop ficelé et alléchant, mais au final irréaliste !

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La première récolte : Mai 2011

L'hiver et le printemps sont (presque) passés, et l'impatience de la récolte guette ! On a beau surveiller la transformation des matières, on est un peu inquiet. Tout cela est très humide, bien sûr, transformé, mais... cela sera-t-il bon ? A l'odeur, un parfum de sous bois. A l'aspect, grumeuleux, mais collant... A faire sécher d'urgence ! L'objectif, descendre au moins à 50% d'hygrométrie, en préservant les qualités du lombricompost : on évitera d'exposer le joli tas en plein soleil...

Récolte

A la recherche du temps gagné

La reconversion :

C'est à l'issue d'une remise en question d'abord de mon travail et de ma relation au travail (de formation Biologiste, j'ai œuvré longtemps dans l'informatique de services et l'assistance à Maitrise d'Ouvrage), ainsi que de mon implication directe dans la crise écologique en tant qu'individu, par mes comportements et mes besoins, que j'ai envisagé de tordre le cou à mes habitudes. J'ai décillé les yeux et n'ai jamais pu les refermer. Exposés comme nous sommes dans notre grande région d'Ile-de-France , j'ai voulu retrouver une respiration de vie loin des rythmes urbains effrénés et stériles. L'évidence m'a sauté au visage : retrouver le contrôle du temps, reprendre la main sur le sens de ma vie. Cesser de subir le planning des autres et des objectifs vaniteux pour choisir mes propres contraintes. Choisir de s'ouvrir à nouveau, d'apprendre d'autres chemins, d'autres idées et concepts, mettre cela en accord avec les fibres qui commençaient à vibrer en moi et qu'il était bien vain de vouloir étouffer.

L'authenticité :

Retrouver une authenticité : comprenez (pas celle dont parle les modes et qu'on vous vend sur catalogue à coup d'artéfacts de consommation...), celle que je cherche n'a pas de prix car elle ne se vend pas, celle, donc, qui se construit à l'intérieur de chacun d'entre nous. J'ai souhaité construire mes gestes au quotidien dans cet esprit : faire partie de la solution, plutôt que de rester une partie du problème. Pas pour être un exemple, juste redevenir une particule utile au sein d'un tout.

La philosophie de l'humilité :

Humain, humanité, humilité... humus, tous ces mots sont bâtis sur la même racine latine humus, sol, terre, les deux pieds dans la glaise, tendus vers le haut, mais venant de la terre, ce substrat si vivant, où les cycles de vie et de mort se perpétuent à l'infini. Se perpétuent si seulement on les laisse exister, seulement si on ne les efface pas d'un jet de pesticides, si on ne les renverse pas d'un revers de charrue, si on ne les méprise pas d'un épandage chimique. Respecter la terre et la vie qu'elle abrite, c'était donc retrouver mes racines, repenser mes actes. Ma raison nouvelle était née : fabriquer de la terre, permettre la régénération des constituants du sol; pas comme un démiurge, mais comme un jardinier. Soigner ce que nous avons abimé et rétablir l'équilibre des chances. Œuvrer pour soi et pour les autres.

Le geste :

La lombriculture m'a permis de transformer en réalité les options de vie que j'avais choisies : grâce au lombricompostage et la possibilité de transmettre ces connaissances, je peux désormais transformer les déchets fermentescibles en matière noble, saine, qui retourne à la terre pour mieux la nourrir, et peut-être convaincre mes semblables de contribuer, à un même cycle vertueux..

La pensée :

Unir le geste et la pensée, devenir un jardinier de la terre, c'est entrer en politique, dans le sens noble du terme. C'est prendre sa part dans les travaux titanesques qui attendent l'humanité pour contrecarrer ses erreurs passées. Un acte, sans motivation, perd son essence, sa raison d'être, car il finit par être répété à l'infini, en perdant le lien qui le raccroche à une réalité et à une nécessité. La pensée, sans sa traduction en actes, n'est pas mieux lotie et reste au mieux une idée plaisante, au pire, une vanité sans fond. Pour prendre sens, et rendre tangible leur complémentarité, acte et pensée doivent s'unir. Leur alliance fusionnelle résistera ainsi durablement.

Le Tao : Cette idée de fusion entre pensée et acte fait écho à une unité universelle sur laquelle se base la philosophie chinoise du Dao (ou Tao). Le tao, qui veut dire « chemin » est la force fondamentale qui coule en toutes choses dans l’univers, vivantes ou inertes. C'est l’essence même de la réalité et par nature ineffable et indescriptible..

J'ai voulu cette fusion pour entrer dans la lutte moi aussi, pour abolir ces instruments de mort que sont les molécules et les produits de synthèse. Lutter contre le sacrifice de la terre sur l'autel des profits destructeurs. Cette activité a élargi mes horizons, mon temps s'est dilaté jusqu'à me permettre d'être à l'écoute de tous les sens dont la nature a doté l'Homme. Contempler jour après jour les processus de transformation de la matière, admirer simplement la subtile beauté de la Nature, ne plus s'interroger sur le pourquoi ni sur le comment, mais admettre qu'un Tao existe, ainsi que nous l'enseigne la philosophie chinoise inspirée par l'observation et la contemplation de la nature, un chemin de vérité, là sous nos pieds, depuis bien longtemps, et qui nous transcende et nous traverse. Alors, appliquons cette maxime : "au sol, souvent; à terre, jamais !" pour bien toujours penser à nous souvenir d'où nous venons, et aussi comprendre où il faudrait faudra ? bien que nous allions, et qu'il est essentiel entre ces deux points-là de ne jamais baisser les bras.